Pluies et vents violents continuent en alternance avec de belle visites du soleil... résultat :
Aussi faut-il bien 'viser' entre deux averses pour faire une balade. Aujourd'hui je t'emmène sur 'ma montagne', celle qui forme les coulisses de mon jardin. Tu en aperçois les cimes sur la photo ci-dessus. La montée débute immédiatement derrière ma maison, et après une marche à travers les pâturages où paissent les génisses, on entame le montée dans la forêt.
Les lieux sont assez sauvages, le sentier par endroit abrupt traverse les taillis, les futaies de sapins et feuillus, et parfois de belles formations rocheuses. A travers les arbres, on aperçoit les gorges de la Birse d'où la route débouche pour arriver dans la ville
Après une belle 'grimpette' on arrive au pied des 'échelles'. Le sentier est ainsi nommé car jadis il fallait gravir les contreforts rocheux à l'aide d'échelles scellées dans le roc. Aujourd'hui, on emprunte un escalier métallique installé en son temps par la société d'embellissement de la ville.
Après ce joli effort, on débouche sur les pâtures de montagne, à près de 1000 m d'altitude, avec un panorama sur les montagnes voisines.
Ici, c'est le royaume des fleurs sauvages, je t'en montre quelques-unes : ici campanula glomerata et silena dioica
et puis deux orchidées sauvages, orchis (maculata?) et neottia nidus-avis
La jolie
centaurea scabiosa et la gentiane jaune (gentiana lutea) dont on utilise la racine pour concocter bien des apéritifs ou digestifs...
A l'orée de la forêt il y a de grands massifs de 'barbes-de-bouc' (aruncus dioicus ou spiraea aruncus)
Et puis, pour faire la nique à nos rosiers de jardin, la jolie 'rosa canina' au coeur de sa floraison
Voilà pour la promenade du jour. Pour la suite, arachnophobes s'abstenir... Une 'agelena labyrinthica' a élu domicile dans ma serre (normalement elle squatte plutôt les platebandes...). Elle porte très bien son nom, regarde la maison qu'elle s'est construite !
Si tu regardes bien, sur la photo de droite, la ligne blanche en haut est la lisière de la fine toile qu'elle a tissée entre deux montants du toit de la serre. Un filet de belle envergure! En voici l'auteur, que j'aperçois pour la première fois hors de sa toile :
Dès lors, Agelena a déménagé : elle a abandonné son HLM sous le toit pour s'installer un niveau plus bas, sous la tablette, où elle a tissé une nouvelle toile (ce qui m'a permis de me débarrasser enfin dudit HLM...) :
Un jour plus tard, elle avait construit à l'intérieur de cette toile une sorte de lampion japonais, où elle s'était retirée. A droite de la photo, en haut, on dirait un cocon tissé où elle a peut-être déposé ses oeufs. A gauche, la dépouille de sa mue.
Depuis, plus rien ne bouge, si ce n'est l'habitante du lieu que j'ai juste aperçue entre ses deux infrastructures. Entre temps, elle a de nouveau disparu dans le cocon central.
Affaire à suivre... A bientôt !